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Sécheresse, irrigation et avenir de l’agriculture

où en est-on en 2025 ?

Sécheresse, irrigation et avenir de l’agriculture : où en est-on en 2025 ?

En ce printemps 2025, les terres agricoles du nord de la France accusent un sérieux déficit hydrique. Dans plusieurs régions, les agriculteurs doivent faire face à une situation inédite : un sol aussi sec qu’en plein mois d’août. Les pluies tardent à venir, les semis sont compromis, et de plus en plus de producteurs s’interrogent sur leur avenir. Face à ce constat, une solution revient régulièrement dans les discussions : l’irrigation.

Mais irriguer, à quel prix ? Et pour quel avenir ? Chez Horoma, entreprise engagée aux côtés des agriculteurs, nous faisons le point sur la situation, les perspectives, et les choix qui s’offrent au monde agricole.

Un printemps anormalement sec

Entre mars et mai 2025, certains secteurs des Hauts-de-France ont enregistré huit fois moins de pluie qu’en 2024. Un déficit dramatique qui place les cultures dans une impasse. Sébastien, producteur d’endives à Beuvry-la-Forêt, ne mâche pas ses mots : « C’est très très sec. Il n’y a rien à faire de bon pour l’instant tant qu’il ne pleut pas. »

Sans humidité, les graines ne germent pas. « Si vous semez actuellement des endives, c’est comme si vous les laissiez dans leur sac », résume-t-il.

Le constat est partagé par de nombreux agriculteurs. Et même si chacun connaît les aléas de la météo, « on est en train d’en subir les conséquences quand on n’est pas équipé d’irrigation », ajoute Sébastien.

L’irrigation : solution miracle ou fausse bonne idée ?

Adrien Mastain, agriculteur à Carnin, a fait le choix d’investir dans un système d’irrigation depuis 2020. Chaque année, il met entre 40 000 et 50 000 euros sur la table pour entretenir et développer son réseau : pompes, forages, enrouleurs… Un investissement lourd, mais salvateur. Sans irrigation, ses cultures de salades et de poireaux seraient en dessous du seuil de rentabilité.

Aujourd’hui, seulement 4 % des terres agricoles sont irriguées dans les Hauts-de-France (contre 0,7 % en 1988). Le chiffre est encore modeste, mais la tendance est à la hausse. Face à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et précoces, cette pratique, longtemps marginale dans le nord, gagne du terrain.

Vers une explosion de la demande en eau ?

Selon une étude récente menée par France Stratégie, l’agriculture deviendra, d’ici 2050, le premier secteur préleveur d’eau en France. En cause : la hausse des températures, la concentration des précipitations hors saison, et l’évolution des systèmes agricoles.

Dans tous les scénarios climatiques envisagés, la demande en eau d’irrigation augmente fortement. Dans le pire des cas (fort réchauffement, printemps secs), cette demande pourrait être multipliée par 2,6 par rapport à 2020.

Entre mai et septembre 2050, plus de 55 % des prélèvements annuels pourraient être réalisés, contre 41 % en 2020. L’eau va devenir une ressource stratégique, au centre de tensions entre usages agricoles, industriels, urbains et écologiques.

Des leviers pour agir dès aujourd’hui

Face à ce défi, plusieurs solutions émergent :

  • Les retenues de substitution, qui permettent de stocker l’eau en hiver pour l’utiliser en été, pourraient se multiplier. Elles restent toutefois peu développées dans les scénarios actuels (2 % seulement des besoins couverts dans le scénario « politiques publiques »).
  • Les outils de pilotage de l’irrigation (sondes, logiciels de suivi) permettent de mieux cibler les apports en eau.
  • Les pratiques agroécologiques, comme l’augmentation de la matière organique dans les sols, aident à retenir davantage d’humidité.
  • La diversification des cultures vers des variétés moins gourmandes en eau, ou plus résistantes au stress hydrique, devient incontournable.

Une irrigation 2.0 pour une agriculture résiliente

Chez Horoma, nous sommes convaincus que l’irrigation de précision est l’une des clés pour faire face aux sécheresses à répétition. Grâce aux sondes d’humidité, aux systèmes de pilotage à distance et aux outils d’analyse intelligents, les agriculteurs peuvent ajuster leurs apports en eau selon les besoins réels des cultures, en tenant compte de la météo, du sol et du stade de croissance des plantes.

Résultat : une gestion plus fine de l’eau, moins de gaspillage, des coûts réduits et des rendements optimisés. En accompagnant les exploitants dans l’adoption de ces solutions innovantes, Horoma s’engage pour une agriculture plus performante, durable et résiliente face au climat.


Sources :  

Sécheresse dans le Nord: les bienfaits de l'irrigation pour certains agriculteurs

L’irrigation, source de tension sur la ressource en eau à horizon 2050 - Pleinchamp

Face à une sécheresse exceptionnelle, des agriculteurs du Nord se raccrochent à l'irrigation

Horoma & Allezy : un partenariat au service d’une agriculture de précision
Dans un monde agricole en constante évolution, la performance passe aujourd’hui par l’intégration de technologies avancées. Le partenariat entre Horoma, spécialiste des solutions technologiques agricoles, et Allezy, expert du machinisme, offre une réponse concrète aux défis de l’agriculture moderne : gagner en précision, optimiser les ressources et maximiser les rendements.